Section Antifasciste Montreuil, Bagnolet et Alentours

Communiqué inter-collectifs antifascistes

La SAMBA est solidaire de la GALE et co-signe ce communiqué inter-collectifs. Soutien aux camarades Lyonnais·es !

La dissolution du Groupe Antifasciste Lyon et Environs (GALE) est une grave attaque étatique contre l’anti-fascisme de la région lyonnaise, et plus largement contre celleux qui y vivent et/ou y militent pour l’émancipation. Car en plus de dissoudre pour la première fois un collectif autonome spécifiquement anti-fasciste, l’état français donne davantage de marge de manœuvre aux militant·es fascistes de la région, alors même que celleux-ci sont parmi les plus implanté·es sous l’état français. Pour preuve, deux jours après la dissolution de la GALE, un groupe d’extrême-droite a attaqué à Lyon une réunion de soutien à la Palestine, faisant plusieurs blessé·es.

Et cette répression est aussi un coup porté à l’ensemble de l’anti-fascisme. C’est à la fois un pied dans la porte pour dissoudre d’autres collectifs anti-fascistes, et une démonstration répressive qui dépasse les frontières et en rejoint d’autres.

Alors que les attaques fascistes, policières et gendarmiques se multiplient autant que le mépris et a haine diffusé·es par des médias de milliardaires et par des gouvernant·es étatiques .

Alors que Gérald Darmanin, l’ancien militant de la royaliste Action Française devenu ministre de l’intérieur et des « outre-mer » néo-coloniales, porte actuellement le projet de loi raciste « immigration intégration asile ».

Alors que les offensives de l’état contre la population musulmane se multiplient : loi séparatisme, dissolution du CCIF (Collecif Contre l’Islamophobie en France), dissolution du CRI (Collectif Contre le Racisme et l’Islamophobie), interdiction des abayas…

Alors que l’état et les fascistes alimentent une contre-offensive réactionnaire autour de l’identité de genre, de l’orientation sexuelle ou affective et des droits reproductifs, et que les fémo-nationalistes se cachent derrière un féminisme de façade pour renforcer un ordre cis-hétéro-patriarcal raciste.

Alors que le conseil des ministre, sous la présidence d’Emmanuel Macron, entreprend plus de dissolutions liberticides (notamment d’organisations anti-racistes, de solidarité avec les palestinien·es, écologistes…) qu’il n’y en a jamais eu sous les précédentes présidences de la république française.

Alors que le capitalisme n’a jamais autant enrichi quelques-un·es, en nous infligeant une mortelle misère et en ravageant industriellement l’environnement au point de causer la sixième extinction de masse du vivant.

Alors que les guerres et les massacres impérialistes s’intensifient et se multiplient pour conquérir, piller et exploiter, tout en réjouissant les sanguinaires vendeurs d’armes dont ceux français qui occupent le podium mondial.

Alors que les nationalismes et leurs frontières nous divisent et nous opposent, transformant les déserts, les mers et les montagnes en cimetières humains de masse.

Nous prenons acte que la radicalisation des autoritarisme ne cesse d’empirer au service du capitalisme. Et que l’autoritarisme français passe un cap dans sa répression de l’anti-fascisme.

Nous réaffirmons plus encore la vitale nécessité de nous solidariser. Pour résister à ces attaques et à ces divisions. Autant que pour nous émanciper des oppressions et prendre soin nous-mêmes de nos vies.

Nous exprimons ce message ensemble car il découle des actions que nous menons partout de manière plus ou moins simultanée. Et car nous tenons à exprimer inter-collectivement notre solidarité aux militant·es de la GALE et plus largement à celleux de la région lyonnaise.

S’iels tentent de nous invisibiliser et de nous isoler, ne perdons pas pour autant conscience que nous ne sommes pas seul·es et que nous sommes lié·es car nos causes sont communes.

C’est pourquoi nous appelons à agir plus encore, pour mieux vivre ensemble. Rencontrons-nous. Tissons des liens. Organisons-nous. Solidarisons-nous. Agissons individuellement et collectivement, ici et là.

Si nous sommes réprimé·es c’est parce que notre solidarité menace les injustes privilèges de la classe sociale dominante : iels essaient de nous enterrer, mais ignorent par mépris que nous sommes des graines. Nous sommes les mauvaises herbes qui poussent dans les failles de leurs châteaux jusqu’à les faire s’écrouler. Partout nous en avons déjà détruit, partout nous en détruisons encore, et partout nous recommencerons tant qu’il y en aura. Car en nous résonnent des siècles et des millénaires de désobéissance et d’émancipation. Car nous avons moins peur des dominations et des répressions que soif de liberté et d’égalité.

SIAMO TUTTX ANTIFASCISTX

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